Altiora, une chorale éclectique !


Issue de la chorale paroissiale Sts Pierre et Paul, féministe et traditionaliste d'avant Vatican II, Altiora est née d'un pari : celui de la mixité. Alfred Vandepitte, curé, Antoinette Despringre, responsable de la chorale et quelques paroissiens à la voix puissante s'allièrent pour que les cérémonies des grandes fêtes religieuses ne soient plus seulement soutenues par les chants psalmodiés de la gent féminine.
C'était aussi l'époque où l'orgue, instrument de prédilection de l'église, n'avait plus la cote, la tendance étant d'introduire dans la musique sacrée du rythme et des instruments en vogue comme la guitare avec des paroles plus proches de la vie réelle du peuple. Ce courant était sensé amener aux offices une participation plus active des fidèles qu'on voulait aussi voir plus nombreux… Pari gagné, le bouche à oreille proposé attira quelques adeptes, si bien que la chorale put compter sur quelque douze hommes venus renforcer les vingt-quatre dames et demoiselles en place depuis de nombreuses années. Le temps de choisir des chants adaptés aux chorales mixtes, de s'habituer au langage musical, d'apprendre sa 'voix' et Altiora pouvait se présenter aux fidèles. La reconnaissance en fut le premier fleuron. Dès lors, les choristes purent s'ouvrir aux différentes techniques vocales tout en acceptant de se produire dans tous les mariages, même à l'extérieur avec des chants profanes, élargissant ainsi leur répertoire.

 

Les projets : un gage d'union et de continuité

En 1995, François Vercruysse accepte de reprendre la direction laissée vacante suite au départ d'Antoinette Despringre. Sa jeunesse, son dynamisme, son savoir-faire mais aussi ses compétences vont faire franchir à la chorale un pas supplémentaire : en plus d'animer les grands moments de l'année liturgique par des chants polyphoniques, il s'agira par un choix bien pensé de mélodies aux paroles justes, d'accompagner les communiants, les confirmands, les mariés dans leur démarche de foi et de soutenir les familles éprouvées lors des funérailles.
Si Sainte-Cécile est encore le sommet de l'année musicale, le groupe va sortir du lieu sacré qu'est l'église pour s'exhiber en spectacle. Un premier concert de Noël, qui sera suivi d'un second, au cours desquels chants de Noël et chants profanes se côtoieront, enchanteront le public qui en redemandera. Consciente que la répétition d'un même programme annuel est condamné à l'asphyxie, la chorale s'engage alors dans un nouveau projet : monter un cabaret intitulé 'Altiora en folie' qui eut l'heur de plaire. Ce partage d'émotions entre choristes et avec le public réussit à renforcer la cohésion du groupe qui, de ce fait, est prêt à s'investir dans un spectacle nouvelle formule.

 

Les défis

Pour vivre pleinement, on a besoin de se dépasser. Altiora, dont le sens littéral signifie 'toujours plus haut', veut rester fidèle à ce label et l'expérimente régulièrement : vaincre les difficultés et s'en trouver heureux et plus fort, voilà l'idéal proposé. A côté des subtilités rencontrées dans la mise en place des partitions écrites à quatre voix, la messe télévisée de juin 2004 qu'elle a animée n'en est-elle pas un exemple de même qu'avoir été animer une messe dominicale dans la cathédrale de Reims. Actuellement, Altiora s'applique à mettre au point la 'Missa di gloria' de Puccini, un classique exigeant mais bien accepté par les choristes fiers des possibilités enfouies au plus profond de leurs sentiments qu'ils découvrent avec enchantement. Autre vue à moyenne échéance : un séjour à Rome en 2007 avec animation de cérémonies dans divers édifices religieux de la capitale italienne.


Article de Monsieur Jean-Claude Walle paru dans le journal paroissial 'Dimanche' n° 7 du 19/02/2006